Diagnostic
L’égo doit être éradiqué du pouvoir exécutif
L’égo c’est comme le cholestérol : y’a le bon et le mauvais.
Le bon égo préserve notre intégrité physique et mentale, il nous permet d’affirmer notre identité.
Le mauvais égo est une spécificité de notre espèce, l’Homo-sapiens.
Grâce à lui, l’Homo-sapiens a pu s’ériger au sommet de la pyramide du vivant et devenir le prédateur suprême. De cette position, il a fini par croire qu’il pouvait tout contrôler, y compris le droit de vie ou de mort sur tout humain et aussi sur toute autre espèce. Il veut repousser toujours plus loin ses propres limites au point, par exemple, de contrôler les lois de la génétique (modification du génome) et de la gravité (conquête spatiale), mais aussi d'exploiter jusqu'à leur épuisement les ressources de la planète afin d'assouvir sa quête du bonheur matériel.
A cause de cet égo, l’Homo-sapiens croit pouvoir tout faire sans conséquence. En prétendant ainsi s’extraire aux lois universelles, il se condamne au suicide !
Ce mauvais égo c’est le carburant du moteur « je veux le pouvoir, sans partage et à tout prix ! ».
C’est une source de fierté et de jouissance personnelle qui enivre celui ou celle qui en abuse et l'isole de la réalité, au point de vouloir décider tout seul, par exemple, de :
- Déclarer la guerre à l’Ukraine (Poutine),
- Déclencher une guerre commerciale avec le monde entier (Trump),
- Perpétrer le génocide des ouïghours (Jinping),
- Détruire la population et les infrastructures de Gaza (Netanyahou),
- Mettre un terme à l'économie du charbon en Grande-Bretagne (Thatcher), ou
- Dissoudre l’assemblée nationale en France (Macron).
L’égo fut placé au cœur de tous les systèmes de gouvernance dès leur origine et utilisé comme une échelle pour conquérir le pouvoir. Il l’est encore de nos jours.
Les professionnels de la politique veulent nous faire croire qu’en concentrant le pouvoir entre deux mains seulement, le système gagne en efficacité. En dictature et à court terme c’est sans doute vrai mais en démocratie, sur le long terme, c’est assurément faux !
Cet égo est la cause de tous les malheurs de l’humanité. Si nous aspirons à un meilleur avenir, nous devons impérativement l’exclure de tout pouvoir exécutif.
L’état de notre monde résulte de tous nos choix passés, individuels et collectifs
L’état de la planète et celui de la démocratie sont à ce point dégradés que leur existence respective est menacée.
Pourquoi, depuis des décennies voire des siècles, les différents systèmes de gouvernance qui pilotent nos États se sont révélés incapables de prendre les "bonnes" décisions, c'est-à-dire celles qui nous auraient évité la situation méga préoccupante dans laquelle toute l'humanité et la biosphère se retrouvent maintenant ? Et ce alors que nous savions précisément ce qu'il aurait fallu faire pour l'éviter grâce à la science (rapports du GIEC et du club de Rome, etc.), aux médias libres et au bon sens.
Tous les gouvernants, actuels et passés, à cause de leurs actions et inactions, y ont largement contribué. La politique de l’Autruche ou de la patate chaude qu’on refile à son prochain, ou encore de la croissance infinie (du PIB et de la dette des États) aboutit inéluctablement à la destruction de la biosphère.
Ce ne sont pas tant les personnes elles-mêmes, comme dirigeant ou participant, qui sont à blâmer mais c'est les systèmes (démocratiques ou non) dans lesquels ils ont pu prospérer qui doivent être incriminés.
L’inadéquation de ces systèmes pour gérer des défis planétaires qui menacent l’humanité et la biosphère, est la cause de notre malheur collectif.
D’où l’impérieuse nécessité de corriger de toute urgence ces systèmes, et plus particulièrement leurs mécanismes de prise de décision et leurs modes de sélection des représentants du peuple.
Les partis politiques nuisent à la démocratie
« Les Hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts »
Sir Issac Newton (1642-1727)
« Trois caractères essentiels permettent d'apprécier les partis politiques selon les critères de vérité, de justice et du bien public:
1. Un parti politique est une machine à fabriquer de la passion collective,
2. Un parti politique est une organisation construite de manière à exercer une pression collective sur la pensée de chacun de ses membres,
3. L'unique fin de tout parti politique est sa propre croissance, et cela sans aucune limite.»
Simone Weil (1909-1943)
- Toutes les formes récentes de démocratie se sont construites autour des partis politiques.
Ils semblent être indispensables, mais n’est-ce pas dû à notre manque d’imagination ? - La plupart des partis politiques ont un fonctionnement interne anti-démocratique.
Il y aura bientôt un siècle que la philosophe Simone Weill (1909-1943) tentait déjà de nous alerter dans sa note sur la suppression générale des partis politiques sur l’aspect anti-démocratique des paris politiques et leur nocivité pour la démocratie. Or, ils continuent d'essayer de nous convaincre qu'ils sont indispensables au bon fonctionnement de la démocratie; mais c'est tout le contraire ! - Ils fonctionnent en silos et entretiennent des guerres de chapelle (voir dessin suivant).
Les murs qu’ils érigent entre eux atrophient l’intelligence collective et empêchent la recherche de vérité et d'unité sans lesquelles l’élaboration collective de solutions efficaces aux différents problèmes de notre société est impossible. Les cloisons qui séparent certains partis peuvent être floues ou artificielles ; elles tendent à rigidifier le paysage politique, et à cristalliser des oppositions non fécondes, empêchant ainsi de grandes réformes d’être adoptées dans l’intérêt général du pays. Pour les faire exister dans les médias et espérer qu’elles se démarqueront de ses concurrentes, les partis n’hésitent pas à radicaliser certaines de leurs positions, quitte à les rendre caricaturales. - Ils prétendent détenir des solutions à tous les problèmes actuels et futurs ; quelle supercherie !
Comment osent-ils faire croire cela aux électrices et électeurs ? Purs mensonges pour celles et ceux qui veulent bien y croire !
Leurs programmes seraient, à les écouter, meilleurs que tous les autres, alors que beaucoup partagent les mêmes idées sur certains sujets ; cette mystification doit cesser ! - Ils encouragent la médisance, le mensonge et la dissension
Pour être élu ou le rester : évitons les vérités qui fâchent, promettons monts et merveilles, divisons pour mieux régner, etc. - Ils prétendent représenter le peuple ; quel mensonge !
Les élus sortis de leurs rangs prétendent représenter leurs électeurs et défendre leurs intérêts ; quelle imposture ! De fait, Ils défendent, en priorité, l’intérêt du parti auxquels ils appartiennent et à qui ils doivent leur mandat. Avant un scrutin, ceux qui ont les faveurs du chef de parti sont placés en tête de liste (et ont donc plus de chance d’être élus que les suivants). Par contre, ceux qui ne respecteraient pas les injonctions de leur chef de parti à voter (ou pas) une loi/disposition, encourent le risque d'être écartés des prochains scrutins. - Une force soi-disant de propositions ?
La raison d’exister de tout parti est censé être l’élaboration d’un projet qui sera, le moment du scrutin venu, soumis aux citoyens et qu’on appelle un programme de gouvernement. Tout programme est supposé contenir, d’une part, une vision de la société future vers laquelle le parti aimerait les entrainer et, d’autre part, un ensemble "sérieux" de solutions (c'est à dire réalistes, cohérentes et justes) susceptibles de résoudre les problèmes de société et de nous rapprocher de cette vision.
Or, trop d'exemples démontrent que ce défi démocratique n’est pas respecté. Soit la vision n’est pas là, soit le programme n’est pas sérieux ; ou pire, ni l’un ni l’autre. Quand la vision existe, elle est systématiquement partielle, ne pointant un futur désirable que pour une partie restreinte du peuple, celle que le parti cherche à séduire. Quand le programme existe, soit il est sincère mais basé sur des hypothèses orientées (perspective de croissance, état des finances publiques, situation géopolitique mondiale, etc.), soit il n’est qu’un tissu de « fausses vérités » ou d’absence de « vraies vérités » (on ne nous dit pas tout ). Il serait très fastidieux de comptabiliser toutes les promesses non-tenues.

Conclusion
Aucun pays démocratique n’a encore jamais tenté l’expérience de faire vivre la démocratie sans le système des partis politiques. Ce système est-il vraiment indissociable de la démocratie ou se pourrait-il qu’une forme alternative de démocratie permette de nous en affranchir et ainsi de libérer l’intelligence collective qui y est emprisonné ?
Cette nouvelle voie doit impérativement être explorée car son caractère transgressif est porteur d’espoir pour toute l’humanité.
Interprétation des résultats du dessin précédent
- On a choisi, par exemple, 8 thèmes (santé, éducation, etc.)
- On s’intéresse aux 4 partis politiques placés en tête par les sondages
- Chacun de ces partis a élaboré son programme avec des propositions pour chacun des 8 thèmes :
- Pour le parti de référence (ici PP-A), chacune de ses propositions est numérotée avec le chiffre « 1 »
- Pour les 3 autres partis, la numérotation de leurs propositions se fait en les comparant avec celles des partis qui le précèdent
- Les résultats apparaissent dans la zone grisée :
- en haut à droite, on voit par exemple que :
- pour le thème « santé », il y a en tout 3 propositions différentes
- pour le thème « économie », il n’y a que 2 propositions différentes
- pour le thème « industrie », chaque parti a une proposition différente
- en bas, on voit, on voit par exemple que :
- le PP-B a la même proposition que PP-A (sur 3 thèmes) et des propositions différentes (sur les 5 autres)
- le PP-C a la même proposition que PP-A (sur 2 thèmes) et que PP-B (sur 4 autres), et des propositions différentes (sur 2 autres)
- le PP-D a la même proposition que PP-A (sur 2 thèmes), que PP-B (sur 2 autres), que PP-C (sur 3 autres), et sur 1 seul thème (l’industrie) les 4 partis ont chacun une proposition différente.
Conclusion
Très souvent, les programmes électoraux des partis font, sur certains thèmes, des propositions très similaires. Cela ne les empêche pas pour autant de se livrer une compétition acharnée afin de remporter les élections. Ils prétendent avoir des propositions sur chacun des thèmes et disqualifient celles des partis concurrents, et cela malgré l'existence de plusieurs points de convergence.